les joueurs ont les arbitrent qu'ils méritent !

Deux ans. C’est le temps qu’il aura fallu à l’Atelier SHERPAS, situé au sein de l’Université de l’Artois, pour rendre ses conclusions au sujet d’une étude relative à l’arbitrage dans le football amateur.

Diligentée par la Ligue de Football Amateur en 2008, alors présidée par Fernand Duchaussoy, cette étude s’est penchée sur l’organisation de l’arbitrage dans le monde amateur, mais aussi sur le statut de l’arbitre.

L’arbitrage « fonctionne bien sur le papier »

Dans le cadre de cette étude, Loïc Sallée a travaillée sur l’organisation de l’arbitrage sur trois niveaux : district, ligue et fédération. Un arbitrage qualifié de segmenté, formalisé, centralisé et stable et une organisation rationnelle « qui fonctionne bien sur le papier ». Sur le papier. Faut-il donc comprendre que cela est moins vrai dans les faits ? Il y a un peu de cela. Le rapport révèle en effet – au moins au niveau district – « une formation principalement axée sur la connaissance des lois du jeu et surtout un accompagnement relativement bref de l’arbitre débutant ».

Devenir arbitre, ça n’est pas un hasard

Williams Nuytens, coordinateur du SHERPAS, s’est penché de son côté sur le rôle des observateurs, notamment sur leur perception de la violence et des incivilités dans le football amateur. Sans minimiser le rôle des joueurs, entraîneurs et éventuels spectateurs, ils n’ont pas manqué de pointer « la responsabilité éventuelle de l’arbitre dans les situations de violence par son incapacité à réguler les comportements ou, parfois, par son attitude provocatrice. » Il est d’ailleurs nécessaire de rappeler que l’on ne devient pas arbitre par hasard, cela relevant d’une véritable « passion ».
Et même si les arbitres ne sont pas toujours irréprochables, Williams Nuytens dresse une conclusion sans langue de bois : « Il faut arrêter de dire que les arbitres de L1 sont nuls. Globalement, les joueurs ont les arbitres qu’ils méritent. »

Ce phénomène en voie de conclusion, porte ces fruits sur le fonctionnement et la rentabilité de l'arbitrage. Explication d'une technicité très caractérisé par le développement de cette fonction en état d'intérime.